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© 2025 à 2042 Sébastien Gioria. Tous droits réservés.

“Ne fais jamais confiance à une URL qui te regarde bizarrement.” — Un administrateur système anonyme, 2025.

👾 Humour garanti sans injection de prompt (pour le moment).

🚀 Introduction

OpenAI Atlas a récemment fait parler de lui pour une vulnérabilité délicieusement sournoise :
l’injection de prompt via l’Omnibox — cet endroit magique où l’on tape aussi bien des URLs que des ordres à une IA.

L’équipe de NeuralTrust a mis en lumière une faiblesse conceptuelle :
le système, un peu naïf, ne sait plus faire la différence entre « je veux visiter un site » et « fais ce que je dis, mon petit agent ».
Résultat : une simple URL malformée peut devenir… un cheval de Troie linguistique 🐴💥


🧪 Les détails résumés

L’étude démontre qu’une chaîne de texte ressemblant à une URL (https://je-suis-tres-fiable.com)
peut être intentionnellement malformée pour ne pas être reconnue comme lien valide.
Quand la validation échoue, le système bascule en mode interprétation naturelle et exécute le texte comme une intention utilisateur.
Dans le jargon, on appelle ça un mélange toxique entre contexte et confiance.

👉 Une fausse URL peut donc :

  • Exécuter des commandes avec privilèges élevés.
  • Détourner la navigation vers des sites contrôlés par un attaquant.
  • Supprimer des fichiers, exfiltrer des données ou même désactiver des outils.

En d’autres termes

Une chaîne apparemment inoffensive peut transformer votre IA préférée en stagiaire hacker,
obéissant aveuglément à un texte déguisé en lien.

Et toute cela s’appelle l’Injection de Prompt ! (indirecte, j’en conviens)


La vulnérabilité se situe dans la confusion de modes d’entrée (URL vs prompt).
Quand une URL est malformée, Atlas la traite comme un texte d’instruction.
Cette interprétation erronée permet à des attaquants d’injecter des ordres à privilèges élevés sous couvert d’un lien légitime.

Mesures de mitigation proposées :

  1. Validation stricte des URLs (RFC-3986, rien que ça).
  2. Obligation de choisir entre naviguer et instruire.
  3. Application du principe du moindre privilège.
  4. Étiquetage de provenance (ce qui vient de l’utilisateur ≠ ce qui vient du réseau).
  5. Normalisation Unicode (adieu les homoglyphes farceurs).
  6. Red-team tests pour repérer les URLs mutantes 🧬.

🧠 Analyse STRIDE

Catégorie STRIDE Risque Exemple de Chaos Mesure salvatrice
S – Spoofing 🔥 Élevé Une URL qui ment sur sa véritable nature (https://gentil.com cache une bombe textuelle). Validation rigoureuse + interface claire entre modes.
T – Tampering 🔥 Élevé Le prompt pirate modifie des fichiers ou des paramètres. Filtrer tout texte issu d’une pseudo-URL.
R – Repudiation ⚠️ Moyen L’utilisateur jure qu’il n’a “rien fait”… et il a (presque) raison. Journaux d’audit signés et transparents.
I – Information Disclosure 💀 Critique L’IA, naïve, révèle des données sensibles à un faux domaine. Confirmation obligatoire avant tout envoi externe.
D – Denial of Service 💣 Moyen-élevé Le prompt ordonne : “supprime tout, maintenant”. Limiter la durée et la profondeur des tâches.
E – Elevation of Privilege ☠️ Très critique L’attaquant devient “utilisateur de confiance” sans l’être. Forcer un choix de mode + contrôle de privilèges.

Moralité : si ton agent commence à obéir à des URLs cheloues, ce n’est pas de la magie — c’est du STRIDE.


🧩 Check-list de mitigation (pour les devs et ceux qui sont arrivés jusqu’ici)

STRIDE Probabilité Impact Solution
Spoofing Haute Haute Canonicalisation stricte, UI explicite
Tampering Haute Haute Sanitize, sandbox, et arrête de tout croire
Repudiation Moyenne Moyenne Journaux inviolables + feedback utilisateur
Info Disclosure Haute Critique Confirmation croisée, anonymisation
DoS Moyenne Haute Throttling, détection d’ordres destructeurs
Elevation Très haute Critique Mode explicite + tokens de provenance

🎭 Conclusion

Les systèmes agentiques comme Atlas sont fascinants… et vulnérables.
Quand langage et navigation fusionnent, le risque devient sémantique :
la frontière entre “parler” et “agir” s’évapore.

🔮 Références (pour la défense)

En résumé : les URLs aussi peuvent mentir, surtout quand elles savent écrire.